Le problème posé par un balcon pour l’isolation thermique d’un appartement
Un balcon fixé sur la façade d’un immeuble est à l’origine de la présence de ponts thermiques qui provoquent une rupture de l’isolation thermique des murs extérieurs. Il en résulte un accroissement de la consommation d’énergie et une diminution du confort des occupants.
Ainsi, un pont thermique qui mesure 1 m de long est à l’origine d’une surconsommation annuelle d’énergie équivalente à 10 l de mazout. Si l’appartement est chauffé au mazout, il en résulte un rejet de 5 kg de gaz polluant.
Si l immeuble a six étages et si les ponts thermiques non traités ont une longueur totale de 1400 m, la surconsommation d’énergie équivaut à 14 m³ de fuel chaque année.
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Dans ce cas, les rejets de gaz polluants sont équivalents à ceux d’une petite voiture qui a parcouru 54 000 km.
Les solutions possibles
Ce problème peut être réglé par la mise en place d’un rupteur de pont thermique qui permet d’assurer la continuité de l’isolation au niveau de la jonction entre le balcon et la structure du bâtiment.
Dans la construction de bâtiments neufs, la mise en place de ce type de rupteur est de plus en plus fréquente et elle coûte en moyenne 130 € pour un rupteur de pont thermique mesurant 1 m de long.
Mais cette mise en place n’est pas possible lors d’une rénovation d’appartement. Une personne qui possède un appartement ou une maison ayant un ou plusieurs balcons ne peut se débarrasser des ponts thermiques qu’en faisant poser des panneaux d’isolation sur les côtés extérieurs des murs. Si l’immeuble est en copropriété, la mise en place d’une isolation thermique extérieure doit être décidée par l’assemblée des copropriétaires.
Si cette assemblée donne son accord pour la pose de panneaux isolants, il peut en résulter un accroissement de la valeur locative et vénale des appartements.
En outre, compte tenu du fait que les copropriétaires contribuent financièrement à la pose de ces panneaux,
Ils ont droit à un crédit d’impôt si la résistance thermique des panneaux posés est au moins égale aux niveaux indiqués ci-dessous :
Région où se trouve l’immeuble |
Résistance thermique obligatoire |
---|---|
Région de France métropolitaine |
3,7 m2K/W |
Département d’outre-mer |
0,5 m2K/W |
L’isolation phonique d’un balcon
Si le balcon de l’appartement donne sur une zone bruyante et s’il est suffisamment spacieux, il est possible de réduire le bruit en mettant en place un bosquet constitué d’arbustes suffisamment hauts.
Mais ce bosquet doit avoir une largeur au moins égale à 20 cm pour être efficace.
Si le balcon est étroit, la solution consiste à réaliser un mur végétal avec des plantes capables d’absorber le bruit résultant des conversations des voisins, de l’animation d’une place ou de la circulation terrestre.
De plus, il peut renforcer l’intimité des occupants de la maison en jouant le rôle d’un brise-vue.
Ce mur doit avoir une hauteur égale à celle de la rambarde. En outre, il doit être arrosé régulièrement et il faut tailler les plantes chaque année.