L’inconvénient résultant d’une cloison mal isolée
Si une cloison qui sépare une chambre à coucher d’une pièce dont l’occupant exerce ses activités est mal isolée, l’occupant de la chambre risque d’être dérangé par le bruit, surtout lorsqu’il souhaite faire la sieste le samedi après-midi.
Ce problème se pose surtout dans les logements achevés avant les années 1970, car ces logements n’étaient soumis à aucune norme concernant leur insonorisation. Il en résulte que les cloisons qui séparaient deux appartements mitoyens étaient le plus souvent incapables d’empêcher le bruit provenant de l’un des appartements de se diffuser vers l’appartement voisin.
Mais des solutions permettent de remédier à ce type de problème.
Les deux types de procédés possibles
Pour atténuer le bruit provenant de la pièce voisine, une première solution consiste à appliquer un matériau isolant sur le mur mitoyen et à faire bâtir une cloison qui recouvrira le matériau isolant.
Un autre procédé consiste à faire construire une nouvelle paroi en laissant un espace vide entre cette paroi et le mur mitoyen. Ce procédé est très efficace.
Les deux méthodes nécessitent de sacrifier un peu d’espace dans la pièce, mais cet inconvénient est compensé par une nette atténuation des bruits provenant de la pièce mitoyenne.
De plus, les fabricants proposent des matériaux isolants assez fins.
Le choix du matériau isolant
Une personne qui ne possède pas une compétence pointue dans le domaine de l’isolation des pièces a intérêt à demander conseil à un acousticien pour savoir comment elle doit choisir le matériau qui lui permettra d’optimiser l’isolation de sa pièce.
Ce spécialiste identifiera l’origine et l’intensité des bruits que l’on entend dans la pièce à isoler et il pourra indiquer le niveau de performance que devra avoir le matériau pour que le résultat réponde aux exigences de confort acoustique.
Il faut aussi tenir compte du fait que l’efficacité des matériaux isolants est évaluée en fonction des trois indices indiqués ci-dessous :
1/ La capacité d’atténuation des bruits transmis par la voie aérienne (il s’agit notamment des bruits provenant de l’extérieur) ;
2/ La capacité à atténuer les bruits d’impact qui sont causés notamment par la marche ou par les déplacements d’objets lourds ou de meubles ;
3/ Le niveau de correction acoustique qui doit être aussi proche que possible du chiffre 1.
Il faut par conséquent demander au spécialiste de l’isolation acoustique quel est le matériau qui pourra offrir la meilleure capacité d’isolation compte tenu de l’espace que l’on est prêt à sacrifier.
Le budget à prévoir pour la réalisation de la contre-cloison
La mise en place d’une contre cloison ne nécessite le plus souvent qu’une dépense raisonnable, car elle ne coûte qu’en moyenne d’une trentaine d’euros par mètre carré de surface de la cloison à bâtir.
Toutefois, il convient de tenir compte de la nature du matériau isolant qui devrait être mis en place.
Les prix moyens des matériaux utilisables pour une isolation phonique intérieure sont les suivants :
Nature de l’isolant |
Prix moyen approximatif par m2 |
---|---|
Laine de chanvre |
17 € |
Laine de verre |
8 € |
Liège expansé |
au moins 15 € |
Laine de roche |
14 € |
Si la construction de la cloison a également pour but d’améliorer l’isolation thermique de la pièce et si le matériau choisi a une résistance thermique au moins égale au niveau exigé par le code général des impôts, une réduction fiscale peut être accordée à la personne qui doit payer les travaux.
Les niveaux de résistance thermique obligatoire sont les suivants :
Secteur où se trouve le logement |
Résistance exigée pour le matériau isolant à insérer entre la contre-cloison et le mur |
---|---|
Commune située en métropole |
3,7 m2K/W |
Commune se trouvant dans un département d’outre mer |
0,5 m2K/W |
La mise en place d’un matériau ayant une capacité d’isolation à la fois thermique et acoustique peut être nécessaire notamment si la pièce à isoler est mitoyenne d’un garage ou d’une cave.
S’il en est ainsi, le propriétaire de la maison peut aussi bénéficier d’un éco-prêt à taux zéro et éventuellement d’une aide financière versée par l’Agence nationale de l’habitat si ses ressources sont modestes.