Isolant thermique mince : quel impact sur les performances ?

Les spécificités des matériaux calorifuges minces

Ces produits isolants ont une épaisseur qui varie entre quelques millimètres et 3 cm et ils sont constitués d’une série de couches insérées entre deux feuilles d’aluminium qui leur donnent une allure brillante ainsi qu’une capacité réfléchissante.

Les matériaux utilisés pour les couches peuvent être de l’aluminium, de la mousse, du polyéthylène, des laines minérales ou du feutre.

 

Les performances offertes par ces matériaux

Compte tenu du fait que l’efficacité d’un matériau devant assurer une isolation thermique dépend de son épaisseur, les substances calorifuges minces n’offrent le plus souvent qu’une résistance thermique ne dépassant pas 2 m2K/W.

En conséquence, si ces matériaux sont  mis en place sans matériau complémentaire dans des maisons situées dans des zones à climat tempéré, ils sont insuffisants pour procurer une baisse significative des consommations d’énergie.

En outre, leur performance est insuffisante pour l’octroi de l’avantage fiscal prévu pour la transition énergétique si le logement concerné se trouve en France métropolitaine.

En effet, le code général des impôts exige dans ce cas une résistance thermique au moins égale à 3,7 m2K/W.

Cette insuffisance de performance s’explique par la faible épaisseur du matériau et par le fait que l’aluminium n’est pas capable de bloquer une température chaude ou froide.

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En ce qui concerne l’isolation phonique, la performance d’un matériau à faible épaisseur est là aussi nettement insuffisante.

En conséquence, ce type de produit est totalement inadapté pour un logement se trouvant au bord d’une chaussée bruyante ou à proximité d’un aéroport ou d’une ligne de chemin de fer.

 

Les conditions dans lesquelles ces matériaux calorifuges peuvent être utilisés

Si la maison  ou l’appartement concerné a déjà bénéficié de la mise en place d’un matériau offrant une bonne protection thermique et phonique et si la protection offerte par ce matériau est jugée insuffisante, elle peut être complétée par la mise en place d’un matériau mince.

Toutefois, il faut faire examiner le logement par un spécialiste de l’isolation thermique et phonique pour savoir dans quelles conditions la mise en place de ce type de matériau sur les murs ou sous la toiture du bâtiment pourrait procurer un résultat satisfaisant.

Par ailleurs, si l’occupant d’une maison ou d’un appartement pense que la mise en place de produits d’isolation ayant une forte épaisseur réduirait trop l’espace disponible dans les pièces, il se peut qu’un résultat suffisant puisse être obtenu en combinant un matériau un peu moins épais avec un matériau mince.

Mais dans ce cas, il est nécessaire de demander l’avis d’un spécialiste de l’isolation pour savoir dans quelle mesure ce procédé peut convenir.

Le spécialiste de l’isolation des bâtiments pourra donner un diagnostic en prenant en compte les éléments suivants :

1/ Les conditions climatiques auxquelles le logement est soumis (en effet, il n’est pas certain que la combinaison d’un matériau mince et d’un matériau classique sera suffisante si la maison est soumise à des hivers rigoureux) ;

2/ L’insuffisance d’isolation du logement ainsi que les conséquences des ponts thermiques ;

3/ L’année de construction de logement ;

4/ L’intensité et l’origine des bruits ambiants du quartier ;

Les économies que cette combinaison permettra de réaliser sur les frais de chauffage. Les calculs effectués permettront notamment de comparer les résultats potentiels de l’association d’un matériau mince et d’un matériau classique avec ceux de la pose d’un matériau classique.

De plus, si la combinaison d’un isolant calorifuge mince et d’un matériau classique semble appropriée, il faut se renseigner auprès du centre des finances publiques et de l’Agence nationale de l’habitat pour savoir si le recours à ce procédé peut donner droit à l’avantage fiscal et à une éventuelle aide financière.

Le montant de la dépense à prévoir pour l’achat d’un matériau calorifuge mince

Le prix moyen des matériaux isolants minces s’élève approximativement à une vingtaine d’euros par mètre carré. En conséquence, si un matériau de ce type doit être combiné avec un matériau classique, il faut évaluer l’intérêt financier de sa mise en place en prenant en compte le coût de la pose.                 

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