Travaux en copropriété : lesquels sont obligatoires ?
Les travaux en copropriété, un sujet important pour les propriétaires d’appartements ou de locaux en immeuble collectif. En effet, certains travaux sont obligatoires et doivent être réalisés sous peine de sanctions. Il est donc crucial de connaître les travaux obligatoires prévus par la loi et de respecter les délais impartis pour leur réalisation. Les travaux non obligatoires mais nécessaires pour assurer la sécurité, la conservation ou l’embellissement de l’immeuble sont également à prendre en compte. Découvrez quels travaux sont obligatoires, ceux qui ne le sont pas mais qui peuvent être nécessaires ou souhaités.
Les travaux obligatoires en copropriété :
Quels travaux sont prévus par la loi ?
Il existe plusieurs travaux obligatoires en copropriété prévus par la loi, tels que l’entretien des toitures, le ravalement de façade, la mise aux normes de sécurité (notamment l’installation de détecteurs de fumée), la rénovation des canalisations d’eau, la réalisation de travaux d’accessibilité pour les personnes handicapées etc. Le but de ces travaux est d’assurer la sécurité et la pérennité de l’immeuble ainsi que la santé des habitants. Leur réalisation est obligatoire et doit être effectuée dans les délais impartis sous peine de sanctions. Les copropriétaires doivent donc assurer que ces travaux sont effectués régulièrement.
Une obligation à ne pas négliger
Les travaux obligatoires en copropriété sont imposés par la loi afin d’assurer la sécurité et la salubrité de l’immeuble et des habitants. Ces travaux doivent être réalisés dans des délais précis, définis par la loi ou par les décisions prises en assemblée générale des copropriétaires.
En cas de non-respect de ces obligations, les copropriétaires peuvent être mis en demeure par le syndic de copropriété de réaliser les travaux dans un délai imparti. Si cette mise en demeure n’est pas suivie d’effet, des sanctions financières peuvent être appliquées, comme une amende pénale ou des astreintes journalières.
Aussi, le non-respect de ces obligations peut également entraîner des conséquences plus graves, telles que des accidents ou des incendies, qui peuvent mettre en danger la sécurité des habitants de l’immeuble. Il est donc important pour les copropriétaires de respecter les délais et de réaliser les travaux obligatoires dans les temps afin d’éviter ces risques et les sanctions qui en découlent.
Les démarches à suivre
Suite à l’identification des travaux obligatoires, il faut suivre les étapes suivantes :
- Assemblée générale : Il est impératif de prévoir un vote en assemblée générale des copropriétaires pour décider des travaux à réaliser et du budget alloué. Cette décision doit être prise à la majorité simple des voix exprimées.
- Établissement d’un devis : Le syndic de copropriété doit faire établir plusieurs devis par des professionnels pour les travaux à réaliser. Les devis doivent être présentés aux copropriétaires avant la tenue de l’assemblée générale.
- Vote des travaux : Lors de l’assemblée générale, les copropriétaires votent pour les travaux à réaliser. Une fois que les travaux sont approuvés, le syndic de copropriété est chargé de faire réaliser les travaux par une entreprise spécialisée.
- Suivi des travaux : Le syndic de copropriété doit s’assurer que les travaux sont réalisés conformément au devis et aux délais impartis. Il doit également rendre compte aux copropriétaires de l’avancement des travaux.
- Paiement des travaux : Les copropriétaires doivent s’acquitter des charges correspondant aux travaux, en fonction de leurs tantièmes de copropriété.
Les aides financières
Il existe plusieurs aides financières qui peuvent être proposées pour aider les copropriétaires à financer les travaux obligatoires en copropriété. Les principales aides sont les suivantes :
Eco-prêt à taux zéro
Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE)
Aide de l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) Subventions locales
Ces aides financières peuvent permettre aux copropriétaires de financer une partie des travaux obligatoires en copropriété, notamment ceux liés à la rénovation énergétique, et ainsi réduire leur coût global. Les conditions d’attribution de ces aides peuvent varier en fonction des régions et des collectivités locales, il est donc conseillé de se renseigner auprès des autorités compétentes.
Les travaux non obligatoires, mais nécessaires ou souhaités
Non obligatoires mais nécessaires
Outre les travaux obligatoires prévus par la loi, il existe d’autres travaux qui peuvent être nécessaires pour assurer la sécurité, la conservation ou l’embellissement de l’immeuble, mais qui ne sont pas obligatoires. Voici quelques exemples de travaux en copropriété non obligatoires mais nécessaires :
- Travaux de ravalement de façade : Ces travaux peuvent être nécessaires pour rénover la façade d’un immeuble et lui redonner une apparence esthétique.
- Travaux d’isolation thermique : Ces travaux peuvent permettre de réduire les pertes de chaleur dans les appartements et donc de réaliser des économies d’énergie.
- Travaux de remplacement des équipements : Le remplacement d’équipements vétustes ou obsolètes peut être nécessaire pour assurer le bon fonctionnement de l’immeuble (par exemple, la chaudière, la plomberie, l’ascenseur, etc.).
- Travaux d’aménagement des parties communes : Les travaux d’aménagement des parties communes peuvent être nécessaires pour améliorer le confort des résidents (par exemple, l’installation d’une rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduite, l’installation d’un local à vélos, etc.).
Ces travaux peuvent être décidés par les copropriétaires lors d’une assemblée générale et financés par les charges de copropriété. Il est recommandé de prévoir un budget prévisionnel pour ces travaux et de les planifier à l’avance, afin d’éviter les surprises financières pour les copropriétaires.
Anticiper les travaux
Pour anticiper les travaux en copropriété, il est recommandé de mettre en place une planification à long terme en établissant un plan pluriannuel de travaux (PPT). Le PPT permet d’identifier les travaux à réaliser sur une période donnée, ainsi que leur coût prévisionnel, afin de prévoir le financement nécessaire. Cette planification permet également d’éviter les imprévus et les dépenses non anticipés, qui peuvent avoir un impact important sur les charges de copropriété.